Qu’est-ce qui différencie un libertarien d’un libéral ?
Le libertarien a une vision réaliste de l’Etat alors que le libéral en a une vision idéaliste.
Pour le libéral, l’Etat est le garant des droits individuels et du fonctionnement des institutions de marché. Sans État, nous serions plongés dans le chaos d’un monde tribal soumis aux bandes mafieuses. L’Etat minimum lui apparaît comme une nécessité, comme un acte de civilisation, comme un bien. Avec le temps, le libéralisme est devenu démocratique, républicain, voire social. il a abandonné l’idée de l’État minimal pour accepter l’idée d’un État régulateur chargé d’assurer le bon fonctionnement de la concurrence, puis d’un État actif chargé de rendre les services que le marché ne peut pas assurer.
Le libertarien, quant à lui, porte un regard réaliste sur l’État, qu’il identifie d’ailleurs régulièrement au gouvernement car il refuser d’accepter la fiction juridique d’une entité distincte des hommes qui la peuplent. Il constate que l’État a toujours été le premier à violer les droits des individus, à leur donner des ordres, à les voler, à les tuer. L’État ne nous protège des mafias que dans la mesure où il ne supporte pas la compétition. Si les libertariens se divisent sur la possibilité effective de faire disparaître l’État et sur les conséquences d’une telle disparition, ils s’accordent tous pour dire que les gouvernements sont nos premiers ennemis et doivent être sévèrement gardés sous contrôle. Dans tous les cas, l’État est un mal que ce mal soit nécessaire, inévitable ou inutile.
En résumé, pour un libéral, l’État minimal est le plancher ; pour un libertarien, il est le plafond.
Il y a des zones à Bruxelles où la police ne vient plus. Je pense à des quartiers a Molenbeek ou Schaerbeek ou Anderlecht. On voit très bien que certains ne sont pas intégrés. Quelle est votre opinion la dessus ?
Déjà, mon opinion, c’est que les deux sujets n’ont rien à voir.
En ce qui concerne les zones de « non-droit », c’est un problème de bandes urbaines qui cherchent à protéger l’espace où se déroulent leurs innombrables petits trafics. Je pense que la sécurité aura fait un grand pas, dans ces quartiers là et ailleurs, quand on aura rendu au commerce ordinaire ce que dont le crime s’est emparé, et en premier lieu la drogue. On imagine mal à quel point la prohibition est criminogène et gangrène notre société. La fin de la prohibition coupera les vivres aux bandes qui cherchent à prendre le contrôle de tel ou tel territoire et ramènera un peu de calme dans les quartiers en question.
En ce qui concerne l’intégration des immigrés, la tendance actuelle tend à mettre n’importe quoi dans ce terme et à leur demander de se couler dans un modèle de perfection qui ne correspond en fait à personne. Bientôt, rouler trop vite sur l’autoroute ou fumer dans un café sera un vu comme un motif suffisant d’expulsion. Pour les libertariens, la seule chose qui compte, c’est le respect des droits naturels, ne pas tuer, ne pas voler, respecter ses contrats. Pour le reste, chacun peut encore vivre comme il le veut, en burka ou en maillot de bain, en parlant la langue qu’il veut, en pratiquant la religion qu’il choisit. Nous aimons la diversité culturelle, le localisme, les communautés, le cosmopolitisme.
Les 10 engagements du Parti Libertarien
Pour assurer la paix, la liberté et la richesse en Belgique, le Parti Libertarien s’engage à :
Adhérer au Parti Libertarien
Le Parti Libertarien offre la possibilité de se faire membre à l’aide de la monnaie alternative Bitcoin.
Résolument tourné vers l’avenir, nous sommes le seul parti de Belgique à offrir cette possibilité.
Le Parti Libertarien plaide pour la fin du monopole public sur les monnaies et une ouverture de la production de monnaie aux acteurs privés. Ainsi apparaîtront des monnaies saines qui répondent aux besoins des agents économiques et non à ceux du gouvernement. L’apparition de la monnaie numérique est un premier exemple du dynamisme qui peut naître de la liberté monétaire. Nous souhaitons soutenir cette innovation.
Qu’est-ce qu’être Libertarien ?
Le libertarianisme est une philosophie politique tendant à favoriser au maximum la liberté individuelle, que celle-ci soit conçue comme un droit naturel ou comme le résultat du principe de non-agression. De ce fait, ses partisans, les libertariens, s’opposent à l’étatisme en tant que système fondé sur la coercition, au profit d’une coopération libre et volontaire entre individus.
Comme l’écrivait Murray Rothbard, la liberté, c’est le droit de faire ce que l’on désire avec ce que l’on a.
Source : Wikiberal, Murray Rothbard
Le Parti Libertarien en Bref
Le 11 novembre 2012, des individus épris de Liberté se réunirent pour voter les statuts du Parti Libertarien au cours d’un congrès de fondation où il fut décidé 10 engagements du parti envers les Libertariens pour rétablir les libertés individuelles.
Ces 10 engagements se traduisirent, un an plus tard et grâce à un effort commun, par le Programme Parti Libertarien.
L’Apéro’thbard
Chaque premier vendredi du mois, entre 20h et 23h, nous vous rencontrons dans un café de Bruxelles, pour prendre un verre dans la bonne humeur et répondre à vos questions.
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