Les libertariens parlent fréquemment d’atteinte à la propriété, et évoquent beaucoup les problèmes économiques, possiblement plus que les autres courants politiques. Ils s’opposent aux impôts et autres atteintes à la propriété. D’aucuns se demandent alors en toute bonne foi si les libertariens ne sont pas de vils matérialistes obsédés par l’argent.
Loin s’en faut.
Simplement, il faut comprendre deux points. Tout d’abord, les libertariens ont bien une obsession : le respect des droits individuels. Or, dans le monde contemporain, c’est le plus fréquemment par les atteintes au patrimoine que se marque le mépris des droits individuels. Pour contraindre un citoyen à adopter un comportement, on le touche au portefeuille. La menace d’atteindre à la propriété des individus est celle qui est le plus souvent utilisée – même si la violence physique, via la prison, est souvent là en dernier recours pour qui ne paierait pas.
Deuxièmement, c’est par la gestion de la propriété que les individus peuvent exprimer leur liberté. En effet, en travaillant, et donc en acquérant de la propriété, en consommant, en vendant, bref, en ayant des activités économiques, les individus peuvent déployer leur liberté et soutenir les projets de vie qui sont les leurs. Les choix individuels se manifestent presque toujours par de la création ou de l’échange de richesse. Freiner ou attenter à ces créations ou échanges, c’est attenter à la liberté des individus.
Non, les libertariens ne sont pas obsédés par l’argent. Mais puisque c’est en touchant à l’argent qu’on attente le plus souvent aux droits et libertés des individus, c’est un sujet qu’ils se doivent d’aborder fréquemment.
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