Le test de taxation au kilomètre réalisé par les Régions a livré ses résultats. Sans surprise, l’augmentation du coût de déplacement a bien amené les automobilistes « cobayes » à chercher des alternatives ou à réduire leur mobilité. C’est une simple application de cette loi économique fondamentale qu’est « l’offre et la demande », loi que les politiciens belges semblent par ailleurs si souvent vouloir ignorer.
Il y a quelques mois, l’annonce de ce projet de nouvelle taxe a suscité une immense colère dans la population belge. On ne peut que la comprendre lorsque l’on sait que notre pays apparaît avec une remarquable constance sur le podium des pires enfers fiscaux au monde. On ne rappellera jamais assez que, tous prélèvements confondus, un salarié belge moyen se fait déposséder par l’État de près de 70% de ses revenus.
L’idée générale derrière ce projet de taxe au kilomètre n’est pas dépourvue de sens : Les embouteillages étant un problème de pénurie d’espace routier, il faut utiliser le système le plus efficace de gestion de la rareté : le système des prix. On élimine du trafic les utilisateurs les moins « motivés » en les dissuadant par des prix plus élevés.
Les promoteurs de cette taxe au kilomètre assurent qu’elle ne s’ajoutera pas à la fiscalité existante mais viendra en remplacement d’autres taxes. Les belges savent trop bien ce qu’il advient généralement de telles promesses une fois qu’elles atterrissent sur la table du Conseil des Ministres.
Avant de mettre en œuvre tout projet de ce type, il y a une démarche bien plus utile et bien plus urgente à entreprendre : offrir aux belges des options nettement plus larges pour leur mobilité. Lorsqu’on évoque cette voie, les politiciens traditionnels pensent automatiquement au transport collectif public, dont les belges sont malheureusement bien conscients de l’inefficacité, autant en matière de flexibilité et de ponctualité (SNCB, STIB), que de rapidité de livraison des nouvelles infrastructures (RER).
Pour le Parti Libertarien, l’urgence est ailleurs : il s’agit de lever tous les obstacles réglementaires et fiscaux au transport privé de personnes. Le monopole des taxis empêche ce secteur d’offrir à la population une meilleure mobilité, particulièrement en Région Bruxelloise. Avec les nouvelles applications offertes par les smartphones (comme Uber), il ne fait aucun doute qu’un marché des taxis libéré proposerait des prix jusqu’à deux ou trois fois plus faibles qu’actuellement. Cette libération offrirait par ailleurs de nouvelles opportunités d’emploi aux nombreux travailleurs peu qualifiés présents à Bruxelles.
Mais quelle idee de genie…
Vous signalez justement que:
« Les embouteillages étant un problème de pénurie d’espace routier il faut utiliser le système le plus efficace de gestion de la rareté »,
Et donc, votre solution est de remplacer la voiture par…. la voiture. C’est du pur genie…
En tant que libertarien, nous n’avons pas la vocation de définir ce qui est le mieux pour chacun mais au contraire, laisser le marché (vous et moi) déterminer spontanément ce qui est le meilleur individuellement avec un vrai prix.
à Lechat,
La réponse d’Alexis est cohérente.
D’un autre côté, vous ne tenez pas compte du fait qu’un taxi (ou un véhicule assimilé) va charger -dans une journée- une vingtaine de personnes (ou plus) qui chacune vont effectuer un court trajet sans utiliser leurs propres véhicules … donc moins de véhicules circuleront, et ce seront autant d’emplacements de parking qui seront libérés.
Dans nos grandes villes, le manque d’emplacements de parking est un gros problème, d’autant que nos « zélites » font tout pour en restreindre la disponibilité.
En ville, combien de temps perdez-vous -chaque jour- à chercher une place pour vous garer ?