Internationallement reconnu comme l’étendard des libertariens, le Gadsden Flag trouve son origine dans la guerre d’indépendance des Etats Unis d’Amérique contre le Royaume-Uni dans la seconde moitié du 18ième siècle. Il doit son nom à son inventeur, Christopher Gadsden, patriote, milicien et membre du premier congrès américain. D’abord drapeau d’un milice de Caroline du Sud, il s’est progressivement répandu dans l’ensemble du mouvement indépendantiste. Au fil du temps et de l’évolution politique des Etats-Unis vers un état centralisé, il sera définitivement supplanté par le drapeau actuel (stars and stripes) et l’Aigle impérialiste. Le Gadsden flag survivra dans la tradition populaire et localiste dont sont issus la plupart des libertariens américains. La diffusion récente des idées libertariennes et la campagne retentissante de Ron Paul auront permis à chacun de découvrir ce prestigieux symbole du combat pour la liberté.
En son centre, le drapeau porte l’image d’un crotale prêt à frapper. Apparemment agressive, l’image ne se comprend qu’en référence aux moeurs de cet animal. Bien que mortellement dangereux pour l’homme, le serpent à sonnettes est un animal doux et pacifique. Il vit caché dans son trou et n’attaquera jamais le premier. Il symbolise donc le principe de non-agression qui guide la philosophie libertarienne. Mais si quelqu’un fait mine de vouloir lui marcher dessus, il jaillit rapide comme l’éclair et peut tuer son agresseur par sa seule morsure. Il symbolise donc aussi le principe de résistance à l’oppression qui doit guider l’action des libertariens. La devise “Don’t tread on me” se traduit mal par les expressions “ne me foule pas au pied”, “ne me marche pas dessus” ou “ne me menace pas”. Elle signifie que la menace de la violence est déjà une violence à laquelle il convient de réagir.
Nous aimons ce drapeau parce qu’il nous rappelle que nous participons à un mouvement mondial qui plonge ses racines dans les révolutions libérales des 18ième et 19ième siècles. Nous sommes les enfants des lumières et les héritiers d’une longue tradition de lutte pour la liberté. Le soleil de notre victoire brille déjà dans le fond doré de notre drapeau.
On pourrait discuter le choix d’un drapeau confédéré pour le mouvement libertarien (que d’aucun pourrait associer à l’esclavage plutôt qu’à la liberté )
Mais quand bien même, ne conviendrait-il pas de remettre cet emblème au gout du jour ?
Cette image est vieillotte et ressemble à la gravure exotique d’un explorateur du XVIIe
Cette bestiole montée en ressort ressemble plus à un serpent dans une boîte qu’à un majestueux crotale lové sur lui-même.
Ne serait-ce pas judicieux de faire un petit travail graphique pour créer un symbole aux courbes modernes ?
Sans partager votre opinion sur le serpent du gadsden, je conçois qu’une version plus moderne aurait peut-être un intérêt. Vous semblez avoir de la créativité, peut-être pourriez-vous nous proposer quelques esquisses.
Oui nous comprenons bien le symbole du serpent, il ne faut pas marcher dessus, sous entendu menacé sa liberté et sa vie. Mais en Europe je pense que ce symbole passera mal, déjà que le libéralisme a mauvaise presse alors avec comme étendard un serpent…(et symbole aussi inconscient du serpent de la bible qui pousse a manger le fruit défendu). Il y a peut-être mieux a trouver, même si je comprend que les libertariens s’attachent à leur symbole, c’est normal.
Ah, merci pour la petite histoire qui me fait mieux comprendre l’image du serpent (et de façon bien plus positive dès lors). Je rejoins les avis de moderniser l’image qui risque d’être mal perçue, car incomprise. Toutefois, ça permettrait (en la conservant) de se faire reconnaitre facilement entre libertariens. Tout dépend si le but est de faire connaitre le libertarianisme ou de toucher des « convaincus » 😉 C’est le public cible qui définit l’approche à utiliser 😉
Comme tous les libertariens, je suis attaché à ce symbole. Mais il faut être réaliste.
Si le PL veut faire apprécier le libertarisme, il faut une communication qui marche.
Et ce vilain crotale ne va vraiment pas aider…
Ce symbole n’a aucune, sans context en belgique.
Maintenant, il y a aussi le symbole du porc-épic, animal paisible qui n’attaque pas, mais qui porte les épines pour éviter de se faire marcher dessus. Voir l’image en lien ci-dessous. Je crois que l’important c’est de conserver le jaune qui est associé au libertariannisme, à l’anarcho-capitalisme, au volontarisme et parfois au libéralisme comme pour les Junge Liberale (jeunes libéraux allemands). En plus le jaune ça frappe, comme le rouge des socialistes. Ah, je rêve de voir un jour une mer de jaune défiler dans les rues du centre-ville 😛
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Pour ma génération, le porc-épic fait malheureusement penser à l’affaire des Fourons et à José Happart qualifié à l’époque de « hérisson fouronnais ».